La France décidée à rattraper son retard sur les EnR
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
14 décembre 2022 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
En Europe, les pays scandinaves font figure de référence en matière d’investissement et de développement d’infrastructures d’énergie verte. La France a pris du retard dans ce domaine, malgré un potentiel énorme dans l’éolien et le solaire. Pour se mettre au niveau de ses voisins, le pays vote une loi relative à l’accélération de la production d’EnR.
- Aujourd’hui, le solaire et l’éolien fournissent seulement près de 19 % de la consommation énergétique en France.
- Dans le contexte de la crise énergétique, l’État souhaite davantage accélérer le déploiement des sources de production d’énergie verte.
- Le ministère de la Transition énergétique a alors présenté un projet de loi comprenant diverses mesures qui visent à accélérer les énergies vertes.
Comme ses voisins et partenaires européens, la France participe pleinement à l’effort global visant à atteindre la neutralité carbone en 2050. Les mesures associées à cette grande transition écologique se précisent peu à peu, entre le déploiement de champs éoliens offshore et la multiplication des projets dans le solaire au niveau régional et départemental.
Malgré toute leur bonne volonté, les promoteurs de l’énergie verte en France font face à plusieurs obstacles. Au-delà de l’opposition des associations de riverains et des groupes environnementaux, la lourdeur administrative et les freins législatifs sont particulièrement pénalisants pour les projets d’EnR.
Instaurer un cadre législatif favorable à l’énergie verte
Ces dernières années, de plus en plus d’infrastructures d’énergies renouvelables sont raccordées au réseau électrique français. Les récentes mésaventures du nucléaire et les tensions croissantes sur le gaz ont convaincu l’État d’accélérer le déploiement de ces sources de production d’énergie verte. Afin d’atteindre cet objectif, le gouvernement estime qu’il est nécessaire d’établir un cadre réglementaire clair et favorable à la filière des EnR.
ImportantLa proposition d’une loi d’accélération des énergies vertes par le ministère de la Transition énergétique répond à cet impératif.
Le texte en question contient quatre mesures principales. La première consiste à simplifier et accélérer les démarches administratives relatives à l’autorisation des projets d’EnR. Le second chapitre porte sur l’ assouplissement des règles concernant l’artificialisation des sols.
ImportantLe troisième point insiste sur la nécessité de déployer plus de centrales éoliennes en mer.
La loi propose d’intégrer les citoyens au cœur du processus décisionnel, surtout pour la constitution des documents stratégiques de façade maritime ou DSFM. Le quatrième volet prévoit des mesures visant à améliorer l’attractivité et le financement des projets. L’examination de la proposition de loi du ministère de la Transition énergétique est actuellement en cours.
Renforcer les capacités dans le solaire et l’éolien
Le projet de loi relatif à l’accélération des projets d’énergies renouvelables pourrait abattre l’un des principaux obstacles à la transition écologique de la France. Selon le ministère de la Transition énergétique, le processus d’autorisation d’un parc éolien dure 7 ans en France. Ce délai monte jusqu’à 10 ans pour un parc éolien marin et 5 ans pour un parc solaire.
La nouvelle loi pourrait remettre la France au même niveau que ses voisins européens. Ce nouveau cadre réglementaire – à condition qu’il soit adopté – sera aussi déterminant dans la réalisation des ambitions énergétiques de l’État. Le pays devrait franchir la barre des 100 GW de capacité installée dans le solaire à l’horizon 2050. À la même date, la capacité de l’éolien marin devrait dépasser 40 GW. L’éolien et le solaire fournissent aujourd’hui 19,3 % de la consommation d’énergie en France.
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La rédaction Meilleurtaux