L’Europe se défait progressivement de sa dépendance à l’énergie russe
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
21 mars 2022 .
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3 min
La Russie se place en haut du podium en matière de fourniture d’énergie. Riche de ses gaz et de son pétrole, elle est en effet le leader du marché européen. Mais il convient de savoir que depuis une dizaine d’années, l’Union européenne supprime progressivement sa dépendance énergétique vis-à-vis du pays.
Le marché européen des énergies peut être facilement influencé par la géopolitique. Le récent conflit armé opposant la Russie et l’Ukraine fait monter d’une octave la tension sur le prix des énergies. La Russie est actuellement l’un des principaux exportateurs de combustible fossile, notamment le gaz et le pétrole, sur la scène européenne.
Cette situation met l’Union européenne dans une position délicate. Même si le taux a été réduit, l’UE dépend encore en grande partie du gaz russe. Une éventuelle coupure de l’approvisionnement aura des impacts dévastateurs pour les pays membres. Des préoccupations que ces derniers ne partagent pas avec les États-Unis, désireux de sanctionner.
Des rapports commerciaux en faveur de la Russie
Les tensions sur la partie Est de l’Europe influent sur les estimations du prix de l’énergie sur tout comparateur énergie. La Russie est aujourd’hui l’un des belligérants alors qu’en 2021, sur les divers produits importés par l’Union européenne en provenance du pays, 62 % concernent son approvisionnement en énergie. Ces opérations ont coûté aux pays membres 99 milliards d’euros.
L’UE et la Russie sont des partenaires commerciaux de longue date. Mais dans leurs échanges, la balance penche nettement en faveur de la Russie. Pour cette dernière, l’essentiel de ses exportations concerne les énergies fossiles (gaz et pétrole). Par ailleurs, elle se fournit, entre autres en produits chimiques, véhicules motorisés et diverses machines industrielles ou domestiques sur le marché européen.
Selon les chiffres officiels publiés par Eurostat, l’année dernière, les pays membres de l’UE ont exporté des marchandises d’une valeur totale de 89,3 milliards d’euros. Mais en contrepartie, ils ont déboursé 158,5 milliards d’euros pour s’approvisionner en Russie, ce qui fait de celle-ci leur troisième plus gros fournisseur.
Un recul de l’importation à partir de la Russie
Les pays membres de l’Union européenne ont des besoins importants en énergie. En raison de sa proximité et de sa forte capacité de production, la Russie est toute désignée pour s’emparer d’une grande part de la fourniture énergétique. En 2011, ces opérations commerciales ont coûté à l’UE 157 milliards d’euros. L’année suivante, les importations ont augmenté pour atteindre 204 milliards d’euros. Mais par la suite, l’organisation s’est détournée progressivement de celle-ci dans son processus d’approvisionnement.
L’annexion de la Crimée par la Russie est un facteur déterminant dans cette inversion de la tendance. L’Europe a réduit considérablement ses importations en provenance du pays. En 2016, ces opérations n’ont coûté que 113,9 milliards d’euros.
ImportantC’est en 2020 que les chiffres ont été au plus bas, avec une importation d’un montant de 95 milliards d’euros, dont 60 milliards d’euros ne concernaient que les énergies. Malgré une hausse en 2021, l’UE parvient de manière progressive à réduire sa dépendance en gaz et en pétrole russe.
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La rédaction Meilleurtaux