Les prix élevés de l’énergie frappent les ménages européens de façon disparate
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
23 août 2022 .
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3 min
La crise de l’énergie actuelle ne touche pas uniquement la France. Presque tous les pays européens subissent la forte volatilité des prix et la menace d’une rupture d’approvisionnement en gaz cet hiver. Néanmoins, les effets de cette inflation généralisée varient d’un pays à l’autre, en fonction des réponses apportées par les gouvernements.
En réponse à l’invasion de l’Ukraine, les pays de l’UE ont convenu de réduire progressivement leurs importations d’hydrocarbures en provenance de la Russie. Les Vingt-Sept comptent ainsi stopper jusqu’à 90 % de leurs achats en pétrole russe d’ici la fin de l’année.
L’UE ambitionne aussi de se passer totalement du gaz russe d’ici 2027. Ces projets affectent déjà les circuits d’approvisionnement en énergie du continent et, par ricochet, la facture finale payée par les consommateurs particuliers et professionnels. Toutefois, les utilisateurs européens ne sont pas logés à la même enseigne en matière de prix du gaz et de l’électricité, selon un rapport du FMI.
Un fardeau plus lourd en Italie et en Grande-Bretagne
Les consommateurs européens n’ont pas la même perception de la forte augmentation du prix du gaz et de l’électricité sur un comparateur énergie. Cette disparité s’explique avant tout par les mesures d’aides déployées par les pouvoirs publics. En Italie, par exemple, les factures énergétiques représentent désormais environ 10 % des dépenses des ménages. Devenue insupportable, cette charge fait peser la menace d’une explosion sociale, que les dirigeants tentent de désamorcer par tous les moyens.
Dans la péninsule italienne, le gouvernement multiplie ainsi les gestes d’apaisement sur le secteur de l’énergie.
Important La prolongation de la réduction de la TVA sur le gaz vient d’être confirmée, tout comme l’abaissement des taxes sur les carburants.
En Grande-Bretagne, la crise de l’énergie est en partie responsable de la démission du départ de Boris Johnson, qui sera remplacé à la rentrée. Le nombre de ménages en situation de précarité énergétique n’a de cesse d’augmenter, au même titre que les impayés. En moins de douze mois, les factures d’électricité et de gaz en souffrance atteignent 1,3 milliard de livres, soit une moyenne de 206 livres pour 6,5 millions de familles.
Ces retards inquiètent beaucoup outre-Manche, surtout avec le récent appel de Don't Pay UK. Cette association encourage les consommateurs à cesser de payer leurs factures énergétiques après le 1er octobre. Environ 100 000 personnes ont déjà annoncé leur intention de participer à ce mouvement. Sous pression, le gouvernement cherche un moyen de limiter la hausse des factures en octobre – sans grand succès, pour l’instant.
Des consommateurs français et hongrois mieux lotis
Le dernier rapport du FMI met en évidence les écarts de prix supportés par les foyers en fonction de leur pays de résidence. La Hongrie se hisse en tête du classement : ses habitants dépensent moins de 5 % de leur budget en énergie. La France arrive en deuxième position, juste devant d’autres pays, tels que :
- La Suède ;
- La Finlande ;
- L’Allemagne.
Les populations de ces pays sont mieux protégées, grâce aux dispositifs exceptionnels activés par leurs gouvernements, dont le bouclier tarifaire en France. À l’opposé, les familles grecques et belges se trouvent tout en bas du classement.
Important Les dépenses énergétiques représentent 10 % du budget des habitants dans ces pays.
En Grande-Bretagne, l’inflation des prix de l’énergie pénalise particulièrement les ménages les moins aisés, dont 15 % des dépenses sont consacrées au chauffage et à l’électricité.
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La rédaction Meilleurtaux