Le gouvernement réfléchit à la suite à donner au bouclier tarifaire
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
31 août 2022 .
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3 min
Initialement, le bouclier tarifaire de l’électricité devait prendre fin le 30 juin dernier. Ce dispositif sera prolongé finalement jusqu’à la fin de l’année, en dépit de son coût énorme sur les finances publiques. Le gouvernement cherche déjà d’autres alternatives pour aider les ménages les plus précaires face aux prix exorbitants de l’énergie.
À l’approche de l’hiver, la menace d’un arrêt des livraisons de gaz russe plane sur toute l’Europe alors que ce combustible est crucial pour assurer le fonctionnement des centrales à gaz durant les épisodes de froid qui entraînent un pic de consommation.
En conséquence, les prix du gaz remontent, appliquant au passage des pressions inflationnistes sur le coût du mégawattheure d’électricité. En Allemagne et en France, l’électron se négocie autour de 400 à 500 euros/MWh. Ces tarifs pourraient être répercutés sur la facture des ménages et des entreprises, en l’absence d’une solution de remplacement du bouclier tarifaire.
Le gouvernement privilégie la sobriété énergétique
En attendant le remplaçant du bouclier tarifaire de l’électricité, les pouvoirs publics prennent les devants et encouragent les Français à responsabiliser leur consommation. Selon eux, des gestes simples au quotidien permettent d’économiser des quantités d’électrons non négligeables sur un comparateur énergie. Les responsables étatiques multiplient de fait les messages autour des habitudes écoresponsables, telles que :
- Diminuer la température de chauffage de 1 °C ou plus ;
- Limiter le recours à la climatisation ;
- Préférer l’extinction définitive à la mise en veille.
Les ménages sont aussi priés d’utiliser des ampoules LED, de privilégier le programme « Eco » des appareils électroménagers et de toujours vérifier l’efficacité énergétique de leur système avant chaque achat.
Pour ceux qui en ont les moyens, l’État met en avant les primes et les aides à la rénovation énergétique. Entre le bonus TotalEnergies, la TVA réduite à 5,5 %, l’éco-PTZ et MaPrimeRénov', ces dispositifs incitatifs devraient soutenir les ventes de :
- Pompes à chaleur ;
- Poêles à granulés ;
- Chaudières biomasse.
Les travaux d’isolation des fenêtres, des murs et du toit sont aussi éligibles à ces aides. Dans les faits, les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour réduire significativement la consommation d’électricité et d’énergie en général cet hiver. D’un autre côté, cette campagne de sensibilisation prépare l’opinion publique à une possible hausse des factures d’électricité et de gaz dès l’année prochaine, au cas où le bouclier tarifaire ne serait pas reconduit.
Des solutions ciblant particulièrement les plus vulnérables
Depuis quelques semaines, l’idée d’une facture d’électricité modulée selon les revenus revient sur la table. Autrement dit, les ménages les plus aisés pourraient supporter l’essentiel de l’augmentation des prix de l’électricité. Ces surcoûts serviront ensuite à financer les mécanismes d’aide réservés aux familles aux revenus les plus faibles, les plus touchés par cette spirale inflationniste. Cette solution reste au stade d’hypothèse pour le moment.
D’autre part, le ministre de l’Économie nuance ses propos et nie avoir parlé d’une facture différenciée. Selon lui, le remplaçant du bouclier tarifaire fonctionnera plus comme un mécanisme ciblé. Les ménages qui peuvent se le permettre subiront bel et bien une augmentation de leur facture. En revanche, les plus modestes bénéficieront d’une aide renforcée pour y faire face, sous la forme d’un chèque énergie ou d’un autre dispositif dédié.
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La rédaction Meilleurtaux