L’engouement des développeurs d’énergie solaire pour le désert du Mojave représente une menace pour l’écosystème du coin
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
28 septembre 2020 .
Temps de lecture :
3 min
L’engouement des développeurs d’énergie solaire pour le désert du Mojave représente une menace pour l’écosystème du coin. C’est du moins, le point de vue de certains scientifiques écologistes qui tablent sur la mise en place d’un mécanisme permettant de concilier ces deux univers destinés à préserver l’état de santé de l’environnement.
Aux États-Unis, une vaste étendue de terre située entre le Nevada et la Californie est dédiée aux installations centrales solaires pour la raison qu’en jouant au comparateur énergie, ce pays s’est rendu compte que miser sur ce genre d’infrastructure serait le chemin le plus court pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ainsi, le désert du Mojave qui s’étend sur des centaines de milliers d’hectares a été choisi pour servir de levier à cette bienveillante destinée.
Une bonne nouvelle pour l’avenir, sauf pour celui des animaux et des végétaux du coin dont l’existence est menacée par ce choix incitant les écologistes à proposer des solutions pour éviter le pire.
Une menace pour l’écosystème
L’énergie solaire est certes l’une des meilleures armes pour lutter contre le réchauffement climatique. Toutefois, les écologistes s’accordent à dire que ce choix représente une menace pour l’écosystème en prenant en compte le cas du désert du Mojave où la centrale d’Ivanpah s’étend à perte de vue sur 1 300 hectares.
Dans cette optique, ces défendeurs de la nature ont récemment fait savoir dans la revue Nature Sustainability que :
Le développement solaire peut avoir pour conséquence de réduire ou de modifier la biodiversité locale.
Ce, en pointant du doigt les méthodes d’installation des centrales empruntant essentiellement le mécanisme du nivellement qui consiste à utiliser des bulldozers pour défricher et aplanir le terrain pour en éliminer les végétaux et leurs racines en creusant jusqu’à 30 cm de profondeur.
Une technique dangereuse pour certains animaux comme les tortues du désert ou pour des plantes rares comme les Yuccas, les cactus ou encore certains arbustes indigènes dont le rôle est expliqué comme suit par l’Agence de protection de l’environnement :
Ces espèces emblématiques du désert peuvent vivre pendant des centaines d’années et fournir des services écosystémiques vitaux à d’autres espèces. Elles jouent également un rôle culturel important pour les communautés qui en dépendent.
À Steven Grodsky, un écologiste d’ajouter :
Le nivellement va transformer les déserts en terres stériles, ce qui correspond à la vision que les gens ont des déserts.
Steven Grodsky
Le choix de l’emplacement des installations peut éviter le pire
Pour les écologistes, le pire serait de voir que l’énergie solaire, cette solution destinée à sauver le monde de la destruction atmosphérique contribue à la dégradation de la nature. Une raison suffisante pour inciter ces derniers à proposer une solution qui devrait permettre de :
Concilier la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique avec le maintien d’une biodiversité vitale.
Un objectif qu’ils comptent atteindre en misant essentiellement sur le choix de l’emplacement des installations en évitant autant que possible le recours au nivellement. À une écologiste d’ajouter :
Construisons des centrales solaires dans des endroits qui ont déjà été endommagés, que nous avons déjà saccagés, et qui ont une faible valeur environnementale.
Ce, en prenant en exemple les décharges, les mines, les toits des maisons et parkings ainsi que les friches industrielles contaminées. Dans cette optique, l’Agence de protection de l’environnement a d’ailleurs tenu à préciser que :
Il existe plus de 17 millions d’hectares de friches industrielles et de terrains miniers à travers le pays qui seraient techniquement exploitables pour le développement des énergies renouvelables.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux