Les data-centers œuvrent pour la mise en place de solutions permettant de réduire leur consommation électrique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
23 octobre 2020 .
Temps de lecture :
3 min
Le coût élevé de leur facture énergétique, il s’agit là de l’un des problèmes majeurs du secteur numérique et principalement du côté des data-centers figurant en tête de liste des acteurs les plus énergivores du système. Une raison suffisante pour les inciter à trouver des solutions permettant de réduire leur consommation électrique.
En jouant au comparateur énergie, les data-centers se sont rendus compte que parmi les différents acteurs du numérique, ils sont les plus exposés à l’explosion de leur facture énergétique pour la simple raison que leur consommation d’électricité est nettement plus élevée.
Une situation qui, selon eux, aurait tendance à s’accentuer davantage avec leur taille et leur nombre en perpétuelle croissance associés à l’essor de la 5G et à la déflagration constante des débits mobiles et des données stockées et échangées. Un phénomène qu’ils se doivent de limiter au plus vite au risque d’en payer le prix fort d’autant qu’ils peuvent d’ores et déjà compter sur différentes technologies pour y parvenir.
Des structures hautement énergivores
À travers un comparatif énergie, les data-centers se sont rendus compte que leurs structures sont hautement énergivores par rapport aux autres. Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’en 2018, ces gigantesques centres informatiques alignant des CPU en réseau fonctionnant 24h/24 ont dépensé à eux seuls 200 TWh d’électricité au niveau mondial.
Soit, à un niveau relativement élevé si l’on tient compte du fait qu’il représente 42 % de la consommation électrique française enregistrée sur la même période à 474 TWh pour permettre à un expert en informatique durable et spécialiste du numérique responsable de dire que :
Ce sont des réfrigérateurs qui contiennent des radiateurs. Forcément, la consommation est énorme.
Ce, en notant qu’en dehors de l’électricité utilisée pour le fonctionnement, le système de refroidissement de ces installations engendre 40 % de dépense supplémentaire.
Les data-centers ont intérêt à limiter les dépenses
Avec un niveau de consommation d’énergie aussi élevé, les data-centers sont conscients qu’ils ont tout intérêt à limiter les dépenses en pensant à différentes stratégies pour y parvenir.
Et dans ce domaine tout indique qu’une fois combinées, certaines technologies permettent de récolter d’excellents résultats si l’on tient compte du fait qu’au final, l’indicateur de performance énergétique obtenu se retrouve entre 1,09 et 1,17, alors que la moyenne enregistrée au niveau mondial est de 1,67.
Ainsi, les acteurs concernés se doivent de savoir que dans cette lutte, ils peuvent miser sur :
Le système de refroidissement, dit adiabatique pour limiter la quantité d’énergie utilisée, par rapport à une climatisation classique, utilisant des ventilateurs ;- La technique, dite du free cooling exploitant la différence de température entre l’air à l’intérieur et l’air à l’extérieur du bâtiment, sans aucune dépense énergétique pour optimiser le système de refroidissement ;
- L’approvisionnement en électricité renouvelable (hydraulique, photovoltaïque, géothermique…) ;
- L’optimisation de l’utilisation et de la révision des serveurs.
À un spécialiste dans ces domaines d’expliquer concernant ce dernier point :
Nous avons lancé une étude et nous avons observé que la quantité de CO2 majoritaire était générée lors de la production des serveurs et non lors de l’utilisation. Aujourd’hui, on change uniquement certains composants de certains serveurs.
Ainsi, tout indique qu’avec ces mécanismes, les data-centers peuvent faire d’une pierre, deux coups en réduisant à la fois leur consommation d’électricité et l’impact environnemental de leur activité.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux