L’avènement de la fibre optique révolutionne incontestablement l’utilisation d’Internet. Aussi, le gouvernement français a-t-il à cœur son déploiement sur tout le territoire. Pour autant, certains endroits ne jouissent pas encore entièrement des avantages qu’elle apporte, notamment en Anjou. Quoi qu’il en soit, l’espoir d’en profiter bientôt se profile à l’horizon grâce à sa prise en main, en simultané, par deux opérateurs. À deux ans de l’échéance du Plan France très Haut Débit, visant à offrir à tous les citoyens un accès à un Internet performant, la couverture de la fibre optique se répand de manière progressive. Force est en effet de constater que plusieurs localités demeurent non fibrées. C’est bien le cas pour le département de Maine-et-Loire. Il faut dire que certains chantiers n’ont pas encore abouti même s’ils ont commencé des années auparavant, notamment ceux d’Angers, de Cholet et de Saumur. Or, il faut reconnaître que l’installation technique se fait à bouchée double. Deux opérateurs, Orange et TDF, se partagent en fait la mission, dont la finalité profitera aussi bien à la zone urbaine qu’à la zone rurale. Une année de retard pour les zones Amii, selon l’Arcep Toutes les zones fibrées et un accès à une connexion de très haut débit pour tous les Français, tels sont les objectifs fixés par les pouvoirs publics d’ici 2022. Une nette avancée dans le déploiement de la fibre optique, outre le fait d’avoir à la portée de la main toutes les informations afférentes aux offres sur le marché, par le simple biais d’un comparateur Internet. Force est pourtant de constater que le projet demeure en cours à l’heure actuelle, notamment en ce qui concerne certaines régions et communes. Le département d’Anjou, par exemple, enregistre du retard alors que la mission a été confiée à deux opérateurs : Orange et TDF. Ce qui semblerait donner raison à l’estimation de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) qui a tablé, en fin 2017, l’arrivée de la fibre dans les zones Amii en 2023. Entendons par celles-là, les localités faisant « appel à manifestation d’intention d’investissement », dont font partie Angers, Cholet et Saumur, trois villes non encore entièrement fibrées à ce jour malgré des débuts de chantier depuis 2018, 2015, voire 2012. Et il faut dire que les raisons sont multiples. Pour TDF en tout cas, plusieurs entreprises sous-traitantes n’ont pas été disponibles alors que l’établissement a également rencontré des problèmes de recrutement, outre certaines difficultés technique afférentes au déploiement aérien. À Philippe Chalopin de souligner : Ça représente 60 % du territoire. Contrairement au réseau enfoui, le réseau aérien est plus complexe à fibrer […] 140 personnes ont été embauchées, dont 80 issues de nos trois centres de formation à Segré, Doué et Baugé. Des retards que les opérateurs tentent de rattraper Quoi qu’il en soit, le déploiement de la fibre avance pas-à-pas en Maine-et-Loire. La preuve, Brissac-Loire-Aubance et Beaufort-en-Anjou commencent à bénéficier des avantages de cette technologie innovante. Il convient d’ailleurs d’admettre que les zones urbaines ne sont pas forcément les premières servies, au désarroi de la campagne. Ainsi, Orange équipe les villes de Saumur, d’Angers et de Cholet ainsi que les agglomérations qui leur sont attenantes. Un projet qui devrait se finaliser d’ici la fin de l’année, selon Robert Mitu, et ce, conformément à ce qui est prévu au niveau national. Pour autant, plusieurs foyers attendent encore d’être raccordés. À Angers, par exemple, un logement sur cinq n’est toujours pas équipé tandis qu’il reste quelque trois habitats sur dix à fibrer en agglomération. À Cholet non plus, le centre et le nord-est de la ville demeurent en attente. Au président d’Anjou numérique, Philippe Chalopin, de préciser : À ce jour, 600 km ont été reliés et les 15 000 premières prises ont été commercialisées. Pour ce qui est du groupe TDF, il a déployé une filiale, nommée Anjou fibre, qui aura comme responsabilité d’assurer le chantier, mis sur route en 2018 suite à la signature d’un gros contrat avec le syndicat Anjou numérique aux moyens de 287,50 millions d’euros. À savoir, 226 000 prises devraient être raccordées pour cinq ans. Quoi qu’il en soit, l’on a aussi observé un certain retard avec Anjou fibre. Une situation qui va aujourd’hui en s’améliorant, à en croire l’optimisme de Philippe Chalopin. Selon lui : La fin du déploiement est toujours espérée en 2022, mais probablement plutôt en 2023. Mais la cadence a vraiment augmenté. On a un objectif de 50 000 prises en 2020, 60 000 en 2021.