L’essor du numérique n’apporterait pas que des avantages aux usagers estudiantins

des jeunes connectés

L’avènement du numérique a nettement bouleversé le quotidien de tout un chacun, apportant aisance et confort dans n’importe quel domaine. Les étudiants, notamment, ont profité des innovations qu’il a apportées. Toujours est-il que les nouvelles technologies peuvent aussi présenter nombre d’inconvénients, surtout lorsque leur utilisation se fait de manière abusive.

Ordinateurs, tablettes, Smartphone, applications numériques, objets connectés… Il va sans dire que l’essor de l’Internet est incontestable, à tel point qu’il touche tous les aspects de la vie, qu’il s’agisse de commerce, de politique, de santé et d’éducation. Dans ce dernier domaine, d’ailleurs, les nouvelles technologies sont fortement recourues, remplaçant même en grande partie les supports papiers.

Une tendance remise en cause par le Journal of Computer Assisted Learning, après les révélations apportées par une étude menée par l’université de Swansea (Pays de Galle) à laquelle s’est jointe celle de Milan (Italie).

Il a été, en effet, observé que ceux qui usent excessivement des écrans sont moins motivés dans leurs études et plus anxieux au moment des examens. Sans oublier le plus grave : le manque d’interactions sociales conduisant à une grande solitude.

L’addiction aux écrans est nuisible

Dans le cadre d’une analyse portée sur les compétences et les sentiments des universitaires pour leurs études, des chercheurs britanniques et italiens ont évalué les habitudes de quelque 285 étudiants en matière de technologie numérique. Il s’avère que celle-ci a une influence importante dans le quotidien des sujets.

Ne serait-ce que de considérer le temps qu’ils passent devant leurs écrans, à mener des travaux de recherches, à interagir avec d’autres étudiants, à télécharger des documents afférents aux matières étudiées. Une solution qui contribuerait efficacement au renforcement de la capacité d’apprentissage. Quoique son utilisation tende à devenir excessive.

Et il va sans dire que toute forme de dépendance est nuisible à l’être humain. Comme l’a avisé le professeur Phil Reed de l’Université de Swansea dans ces propos :

Avant de poursuivre sur la voie d'une numérisation croissante de nos environnements universitaires, nous devons nous demander si cela va réellement donner les résultats que nous souhaitons. Cette stratégie peut offrir certaines opportunités, mais elle comporte aussi des risques qui n'ont pas encore été pleinement évalués.

Phil Reed.

Le moral à zéro et la productivité en berne

Force est aussi de constater que, contre toute attente, l’addiction à la connexion internet entache la motivation à étudier. Ce qui est loin d’être bénéfique pour les résultats scolaires. Tout comme l’aggravation de la solitude qui est imparable à cette forme de dépendance étant donné que les relations réelles sont altérées par le virtuel. Ainsi, dans un environnement éducatif très social dans lequel évoluent les universitaires, la démotivation s’installe forcément.

Mais le sentiment de solitude n’a pas seulement pour effet de démoraliser. Il rend aussi l’apprentissage plus ardu. D’autant plus que l’apprenant dépendant a du mal à montrer une grande efficacité dans ses organisations si bien qu’il est plus anxieux en évoquant ses prochains contrôles et examens.

Suite à sa participation aux travaux de recherche, l’explication fournie par professeur Truzoli de l'université de Milan est on ne peut plus claire :

Il a été démontré que la dépendance à Internet altère toute une série de capacités telles que le contrôle des impulsions, la planification et la sensibilité aux récompenses. Un manque de capacité dans ces domaines pourrait bien rendre les études plus difficiles.

Professeur Truzoli.

Je compare les offres