Plusieurs géants du Web mettent fin à leur coopération avec le gouvernement hongkongais

des personnes sur Internet

Les géants de l’Internet ont récemment fait un communiqué indiquant que désormais, Hong Kong ne peut plus compter sur eux pour obtenir des informations qui concernent leurs utilisateurs. L’annonce est intervenue quelques jours après que le Gouvernement a adopté une nouvelle loi sur la sécurité. Ce dernier compte d’ailleurs l’appliquer avec rigueur.

Rétrocédé à la Chine il y a plus d’une vingtaine d’années, après avoir été une colonie britannique, Hong Kong bénéficie de son statut de « région administrative spéciale », et jouit aujourd’hui d’une certaine liberté par comparaison avec la Chine continentale. Les services occidentaux, tels que Google, Facebook ou Twitter, interdits en Chine, sont alors accessibles par ses habitants.

Cette liberté semble néanmoins compromise par la nouvelle loi sur la sécurité, imposée par Pékin, et adoptée par Hong Kong le 30 juin dernier. À la suite de l’annonce de cette nouvelle législation, plusieurs géants du Web ont affirmé ne plus vouloir collaborer avec les autorités. Le Gouvernement, de son côté, annonce des sanctions sévères contre les entreprises qui l’enfreindront.

Les services web occidentaux toujours accessibles pour les habitants

L’annonce faite par les géants du Web n’implique pas la fin de tout accès aux services occidentaux depuis Hong Kong. Google, le seul à avoir donné davantage d’explications sur ses prochaines démarches, indique qu’il ne cessera pas totalement sa collaboration avec les autorités hongkongaises. Selon les informations qu’il a fournies, il tiendra toujours compte des requêtes qu’elles envoient. À leur demande, il acceptera d’enlever certains contenus, mais ne divulguera en revanche aucune information personnelle concernant ses utilisateurs.

Les autorités hongkongaises ont été pourtant claires au sujet des mesures qui seront prises en cas d’infraction. En s’opposant à une décision de justice, et en refusant de fournir les informations requises dans le cadre d’une affaire en lien avec la sécurité nationale, une entreprise risque jusqu’à 11 500 euros d’amende. L’employé encourt, quant à lui, une peine de 6 mois d’emprisonnement.

Pour beaucoup, cette nouvelle loi favorise la mise en place d’un régime autoritaire, et pourrait entraîner de profonds changements, mais le chef de l’Exécutif de Hong Kong dément cette affirmation. Néanmoins, un climat de peur a envahi le territoire lors de l’adoption de cette loi.

Des mesures prises pour préserver la sécurité nationale

À la suite de l’annonce du gouvernement hongkongais, les internautes encore libres il y a peu d’utiliser les services Web et un comparatif internet pour effectuer leur choix, ont pris l’initiative de supprimer directement les contenus qui soutiennent des idées démocratiques. En effet, la loi condamne les actions qui visent à promouvoir l’indépendance ou tout simplement une plus grande autonomie. Elle s’attaque notamment à des crimes, pouvant compromettre la sécurité nationale.

D’autre part, elle donne à la justice chinoise le pouvoir de juger les atteintes « graves » à la sécurité nationale. Celle-ci peut alors prononcer des peines d’emprisonnement à vie pour la commission de ces crimes. Pour les géants d’Internet, cette loi compromet cependant la liberté d’expression. Raison pour laquelle ils ont mis fin à leur collaboration avec le Gouvernement hongkongais. Notons que l’annonce a été faite entre le 6 et 7 juillet par Google, Twitter et Facebook.

L’adoption de la nouvelle loi suscite les réactions de diverses entreprises

Les géants du Web refusent de fournir à Hong Kong des informations sur leurs utilisateurs. En dehors de ces trois entreprises, le réseau social professionnel LinkedIn, appartenant à Microsoft, a également fait un communiqué identique.

Telegram et Signal, des applications de messagerie, ont pris la même position. Le réseau social TikTok, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, a aussi annoncé vouloir suspendre l’accès à son application, compte tenu de cette loi. Pour l’entreprise américaine Apple, aucune décision particulière n’a été prise à ce jour.

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