L’Internet français a tenu bon malgré les 30 % de trafics supplémentaires dus au confinement

Box internet posée à coté d'une plante sur une table

Les chiffres très attendus de l’Arcep sur l’état de l’Internet en France ont été publiés récemment. Ce rapport fait état d’une hausse de trafic considérable durant le confinement, une surcharge qui n’a pourtant pas pesé outre mesure sur les réseaux. Le régulateur salue les efforts consentis par les FAI, les fournisseurs de contenu et les utilisateurs pour ne pas surcharger les infrastructures de télécommunications.

Comme prévu, Netflix, Facebook, YouTube et les plateformes de streaming vidéo et de contenu ont occupé une bonne partie des Français pendant le confinement. Selon l’Arcep, cet épisode d’isolement volontaire et global a conduit à une hausse de 30 % du trafic Internet durant le printemps. Pour autant, cette surcharge en volume n’a pas provoqué de congestions majeures, grâce à un bon dimensionnement des infrastructures télécoms nationales.

Le régulateur souligne également la mobilisation générale des plateformes de streaming, des fournisseurs de contenu et des opérateurs. Beaucoup ont accepté de réduire la qualité par défaut de leurs contenus, d’autres ont limité les exigences en bandes passantes de leurs services. Cet effort collectif compte pour beaucoup dans la bonne tenue des réseaux en dépit d’une très forte augmentation de l’affluence.

Plus de trafic internet, mais avec une meilleure répartition

Le quatrième rapport de l’Arcep sur l’état de l’Internet français révèle, sans surprise, une hausse notable du trafic. Le document, publié le 25 juin dernier, révèle une augmentation de 30 %.

Cette envolée exceptionnelle s’explique naturellement par le confinement global de la population pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus. Pourtant, cette surcharge n’a pas trop pesé sur les réseaux, d’abord en raison d’une bonne répartition du trafic sur toute la journée, pendant toute la semaine. Habituellement, les pics de connexion ont surtout lieu le week-end et en soirée.

Les demandes liées au télétravail y sont également pour quelque chose. De même, le régulateur se félicite de la résilience des infrastructures réseau, jugée satisfaisante.

L’absence de congestion majeure trouve aussi son explication dans les redimensionnements des réseaux effectués par les opérateurs. Par exemple, Orange a annoncé dès le mois d’avril, avoir restructuré ses réseaux pour pouvoir acheminer le surplus de trafic lié à l’arrivée de Disney+ en France.

La compagnie aurait enregistré plus d’un térabit/s d’échanges de données depuis le lancement de ce site de streaming. L’Arcep a d’ailleurs souligné l’immense travail des opérateurs, des PME et des entreprises de télécommunications pour assurer la continuité de leurs services.

Des mesures anti-congestion vivement applaudies

Outre les fournisseurs d’accès, les plateformes de streaming et les sites populaires ont tous participé à

L’effort collectif visant à ne pas trop surcharger les infrastructures réseau.

L’Arcep félicite notamment la réduction du bitrate et l’abaissement de la qualité par défaut des contenus multimédias, des mesures adoptées volontairement par :

  • Instagram ;
  • Facebook ;
  • Netflix ;
  • Apple ;
  • Canal+ ;
  • Amazon.

PlayStation Network et Steam, les deux leaders de jeux vidéo en ligne, ont aussi pris des dispositions similaires. Certes, un bref comparatif internet mentionné dans le rapport révèle quelques défaillances, surtout auprès des sites scolaires. Selon le régulateur, ces contrariétés tiennent plus d’une conception dépassée des sites – non adaptés aux trafics élevés – qu’aux défauts du réseau.

En plus des données du trafic du printemps, le document rapporte également le faible progrès de l’adressage en IPv6 en France, un protocole pourtant très utile pour corriger les défauts de l’IPv4.

L’Arcep suggère ainsi aux fournisseurs et aux entreprises d’accélérer l’adoption de ce protocole.

Le reste du compte-rendu dresse un portrait global de l’Internet français, où Netflix règne en maître et où le réseau mobile monte constamment en puissance, tant en matière de débit moyen qu’en matière de couverture.

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